Alors que la France a annoncé dans le cadre de sa stratégie de planification écologique, de nombreuses actions ambitieuses visant à réduire les émissions carbone des entreprises, le 1er septembre 2023, Giverny accueillait la 5e édition de son Forum annuel, un évènement incontournable rassemblant décideurs et acteurs engagés de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). Dirigeants d’entreprises, associations, universités et instituts de recherche, pouvoirs publics et société civile se sont réunis afin de formuler des solutions concrètes pour faire face aux défis actuels.
Le Cercle de Giverny, fort de son expertise et de la collaboration de cette communauté, a formulé 30 propositions visant à « accélérer la transformation écologique et sociale de la France » issues de 5 groupes de travail de l'année. Cet appel à l'action vise à influencer positivement les choix des entreprises et à contribuer à l'élaboration de politiques et de réglementations plus durables.
Décryptage de ces solutions concrètes visant à rendre la RSE systémique au regard des applications que peuvent en faire les entreprises et leur lien avec l’intégration d’une stratégie bas carbone.
Les 30 clés d’un avenir plus durable
Cette année, 5 thèmes majeurs ont émergé de ces recommandations.
Premièrement, elles encouragent les entreprises à considérer la nature comme un partenaire incontournable de leurs activités. Il est suggéré dans ce rapport d'intégrer les enjeux environnementaux au cœur de leur stratégie et modèle économique, de former les employés sur ces enjeux, et même de lier la rémunération des dirigeants à des objectifs de préservation de la nature. L'idée est de favoriser une relation dans laquelle l'entreprise et la nature travaillent ensemble, de manière à renforcer leur capacité à faire face aux défis et aux changements, tout en préservant leur santé et durabilité respectives.
Dans un contexte d’omniprésence numérique, le Cercle de Giverny recommande de repenser les modèles économiques des entreprises de manière responsable à l’aide de ce dernier. Par la collecte de données, le numérique peut notamment contribuer à la mesure d’impacts environnementaux, mais son usage doit pour autant rester responsable. Sont évoqués la création d'un observatoire des business models responsables, la formation des dirigeants et professionnels du conseil, ainsi que l'amélioration de la durabilité des produits numériques.
Le Cercle encourage le développement des énergies renouvelables (EnR) en France. Il suggère la création d'une instance nationale pour accélérer ce processus, d'améliorer l'instruction des projets EnR, et de veiller à une répartition équitable des retombées économiques au niveau local. Il recommande aussi l'adoption de nouvelles technologies pour améliorer l'efficacité et stabiliser les prix de l'électricité.
La santé et le bien-être des salariés sont également au cœur des préoccupations. Les propositions à ce sujet incluent la promotion de la santé en entreprise, le soutien aux salariés atteints de maladies chroniques et aux proches aidants, et la création d'un environnement de travail favorable.
Enfin, le Cercle de Giverny encourage les entreprises à mesurer leur impact social et environnemental, à renforcer leur gouvernance en matière de RSE, et à simplifier le processus de notation extra-financière.
Des propositions en lien avec l’intégration d’une stratégie bas carbone dans les entreprises
Pour aller plus loin, l'intégration d'une stratégie bas carbone dans les entreprises se révèle être complémentaire aux 30 recommandations du Cercle de Giverny.
En effet, placer les enjeux environnementaux au cœur de la stratégie et du modèle économique, comme préconisé dans ses propositions, rejoint l'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préservation de la nature, au cœur de la stratégie bas carbone.
La transformation numérique responsable limite les déchets numériques et optimise les processus, réduisant ainsi l'empreinte carbone, tandis que le développement des énergies renouvelables permet quant à lui de réduire l'utilisation des énergies fossiles.
De plus, la promotion de la santé au travail peut venir encourager des pratiques respectueuses de l'environnement, comme le covoiturage ou le télétravail, réduisant les émissions de CO2 liées aux déplacements.
Enfin, la mesure de l'impact social et environnemental préconisée dans ce rapport, est essentielle pour évaluer les progrès vers une stratégie bas carbone, en fournissant des données tangibles sur les réductions d'émissions et l'utilisation responsable des ressources.
Ainsi, l'union de ces deux approches permet aux entreprises d'aligner leurs performances économiques, sociales et environnementales, traçant ainsi la voie vers un avenir plus responsable.
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