Engagement des fournisseurs, mise en conformité, objectifs de performance clairs et précis : ces dernières tendances en matière d’achats responsables viennent d’être révélées dans le baromètre Ecovadis. Retour sur quelques grands enseignements de cette étude.
Tous les deux ans, et cela depuis 2007, EcoVadis s’intéresse aux grandes tendances et évolutions en matière d’achats responsables. Le dernier baromètre, publié en collaboration avec Accenture, vient d’être publié. Basé sur des enquêtes en ligne auprès d'acheteurs et de fournisseurs, suivies d'entretiens, le rapport met en évidence les priorités d’achats et les tendances. Premier enseignement : le manque de visibilité des entreprises sur l’engagement de leurs fournisseurs. Si nombre d’entre elles maîtrisent leur chaîne de valeur en matière d’ESG, elles ont encore beaucoup de mal à obtenir une transparence suffisante auprès de leurs partenaires : seulement la moitié des entreprises interrogées ont une visibilité sur les engagements de leurs fournisseurs de rang 1 (fournisseurs directs), un chiffre qui baisse de plus en plus pour les fournisseurs de rang 2 et plus (fournisseur du fournisseur). Les achats responsables semblent pourtant être de puissants leviers : les entreprises qui font le plus d’efforts en matière d’achats responsables en tirent des bénéfices notables. Pour 77 % des personnes interrogés, avoir une politique d’achats responsables conduirait à réduire les risques, c’est une des motivations principales, et dans un paysage économique volatile, c’est même un avantage clé pour 38 % des répondants, notamment en matière de résilience de la chaîne de valeur.
Disposer d’objectifs clairs
La mise en conformité est également un argument de poids pour encourager sa chaîne de valeur à agir en matière de durabilité. La conformité est en effet l’argument le plus fréquemment cité par 56 % des répondants. Cette approche contractuelle joue un rôle fondamental dans la formalisation des engagements en matière de durabilité. De plus, 37 % des fournisseurs interrogés sont incités par des objectifs de performance. Le baromètre insiste donc sur la nécessité de disposer d'objectifs clairs et quantifiables, cruciaux pour faire progresser la durabilité au sein des chaînes de valeur. Le rapport met également en lumière les principaux défis qui entravent l'adoption des bonnes pratiques nécessaires pour progresser dans la démarche de l'approvisionnement responsable. Comme la faible intégration des critères ESG dans l'infrastructure technologique existante du processus d’achat : en moyenne, seuls 10 % des entreprises ont des programmes qui s'appuient sur des outils digitaux pour intégrer les données ESG dans leurs processus achats.
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