Traçabilité et empreinte carbone : une centaine d’informations collectées par le groupe IDKIDS !

C’est une démarche d’amélioration continue – et en toute humilité – qui s’opère depuis plusieurs années dans les locaux d’IDKIDS. Le groupe, qui englobe plusieurs marques comme Okaïdi-Obaïbi, Jacadi, Chipie, ou encore Lili Gaufrette, travaille depuis longtemps sur l’impact environnemental de ses produits. Matières éco-certifiées, groupe de travail sur l’affichage environnemental, démarche d’éco-conception : rencontre avec Sophie Lefebvre et Elsa Bourdrez.


Le sujet de l’impact environnemental est loin d’être nouveau pour IDKIDS qui a participé dès 2015 au groupe de travail sur l’affichage, et constitue aujourd’hui l’un des piliers de la démarche RSE du groupe. La marque Okaidi-Obaïbi propose ainsi des vêtements réalisés à partir de matières dites éco-certifiées. « Les vêtements identifiés “EKO” contiennent à minima 95 % de fibres de coton biologique ou 30 % de matières recyclées. Toutes ces informations ont été certifiées par un organisme tiers indépendant » explique Sophie Lefebvre, Responsable éco-conception et économie circulaire du groupe IDKIDS. La marque souhaite aujourd’hui aller plus loin, en travaillant sur l’éco-conception de ses produits. Pour ce faire, elle vient de mener un important travail de récolte de données relatives à la traçabilité et à l’impact environnemental multi-critères, et cela sur chaque étape de la vie de ses produits. Depuis juillet 2023, ces données sont affichées sur les sites marchands des marques du groupe. Car si certaines de ces informations sont obligatoires - la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi AGEC) oblige les marques à indiquer les pays où sont réalisées les étapes de tissage, de teinture-impression et de confection - IDKIDS est allé plus loin, en affichant l’empreinte carbone de ses produits sur les différentes étapes de production.

Une centaine d’informations collectées

Vignette présente sur le site marchand d'OKIAIDI et présentant les impacts environnementaux d'un vetement« Nous collectons une centaine d’informations par produit que nous n’avions pas avant, de façon à être capables d’afficher la traçabilité et de mesurer l’impact environnemental de nos produits sur chaque étape de leur vie. Ce travail nous a permis d’avoir une connaissance plus fine de notre chaîne d’approvisionnement. Ce sont désormais tous nos produits textiles et chaussures qui sont passés à la loupe : un travail de collaboration avec nos équipes achats, équipe industrielle et nos fournisseurs ». Le groupe travaille en collaboration avec La Belle Empreinte, organisme tiers indépendant pour le calcul d’impact environnemental et l’affichage de l’empreinte carbone des produits. « Sur chaque fiche produit, le consommateur a donc accès à l’ensemble de ces informations, étape par étape » ajoute Sophie Lefebvre. Et grâce à cette connaissance fine de ses impacts, le groupe sait quels sont les leviers à actionner pour poursuivre sa démarche d’éco-conception. « En interne, les équipes sont déjà très engagées et impliquées. Elles viennent d’être formées à l’éco-conception. Chaque métier pourra ainsi agir sur ses propres leviers : un styliste sur les choix design, une cheffe de produit sur les matières premières utilisées, l’équipe industrielle sur le choix des fournisseurs ».

Des clients consomm’acteurs

Apporter ces informations aux consommateurs permet de les éclairer et de les associer à la démarche. Les équipes IDKIDS font d’ailleurs parties du groupe de travail qui réfléchit à l’affichage environnemental, le futur « Nutri-Score » du textile qui prendra en compte différents critères notamment l’empreinte carbone, la consommation d’eau, l’utilisation de produits chimiques, la biodiversité, la valorisation des matières recyclées ou encore le réemploi. Le groupe travaille aussi à rendre ses clients acteurs d’une démarche plus vertueuse. Depuis 2016, Okaïdi et Oxybul proposent un service de vente et d’achat d’occasion – IDTROC – et testent actuellement un système de consigne dans une douzaine de magasins Okaïdi dans le Nord Pas-de-Calais et dans les Pays de la Loire.

Recréer un gisement de matières

Les vêtements identifiés « EKO » contiennent en partie des fibres recyclées, notamment du coton ou du polyester. Si les marques s’approvisionnent auprès de ses fournisseurs en matières recyclées issues de chutes de production, elles espèrent également pouvoir disposer, à l’avenir, de leur propre gisement. « Nous avons des bornes de collecte en magasin afin de collecter les textiles et vêtements en fin de vie de nos clients. Notre ambition est de recycler ces gisements de matière et les réinjecter dans de nouveaux produits. Nous espérons avoir suffisamment de gisement pour pouvoir imaginer une collection capsule à horizon 2025-2026. Boucler la boucle, c’est innover la mode de demain » explique Elsa Bourdrez, Cheffe de projet RSE et communication responsable. « On pourrait avoir tendance à opposer économique et écologique, pourtant les deux peuvent être interconnectés, et chacun vient nourrir l’autre ». Le groupe le prouve chaque jour un peu plus, toujours dans une posture d’humilité et d’amélioration continue. Une manière de transformer durablement le secteur.