Le CJD Côte d'Opale explore un nouveau business model : L’économie de la fonctionnalité et de la coopération

Hervé Morcrette

Récemment, la section Côte d’Opale du CJD avait invité ses adhérents à une réunion plénière à l’Holliday Inn de Coquelles. La conférence qui devait conclure cette réunion statutaire était annoncée sous le libellé anodin de «Réinventer son business model». Moins anodin était le véritable objet de cette conférence : présenter ce qui s’annonce comme une révolution : l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC). Cette conférence était animée par Simon Ledez, boulonnais d’origine et délégué général des clubs Noé (ex-réseau Alliances), structure qui assure la promotion et l’accompagnement vers l’EFC.

Qu’est-ce que l’économie de la fonctionnalité et de la coopération ? L’EFC, c’est passer de la vente d’un volume de biens à celle d’une solution globale intégrant des biens et des services afin d’atteindre une performance d’usage. Cette ambition suppose le découplage de la relation entre la hausse du chiffre d’affaires et celle des consommations de matières premières. Il s’agit aussi d’intégrer dans l’offre des externalités sociales et/ou environnementales positives et négatives, l’enjeu étant de diminuer les négatives et d’augmenter les positives. L’EFC, c’est aussi redonner du sens au travail en sortant d’une logique industrielle qui pousse les entreprises aux gains de compétitivité parfois dommageables sur le plan humain. La réussite de ce modèle passe par la coopération des différentes parties prenantes. Client, fournisseurs, entreprises partenaires vont se rassembler pour coconstruire une offre. Autres ingrédients de la réussite : le développement des ressources immatérielles, l’élargissement et la transformation du périmètre d’activité et la recherche de performance globale ainsi que le développement de la responsabilité sociale de l’entreprise. Lire les témoignages des 4 témoins de la soirée (Fabien Prouvost, Julien Da Costa, Philippe Gloriant et Pascal Bach).