Le GAPAS : un questionnaire mobilité pour impulser le changement de comportement

Comment intégrer la mobilité dans sa stratégie bas-carbone ? L’année dernière, Richard Huet, chargé de mission Développement Durable au GAPAS, a participé à la formation « Management de la Mobilité et plans de mobilité » portée par Réseau Alliances. Une manière de structurer sa démarche et d’impulser une mise en mouvement au sein de son association.

 

En charge de la réalisation du bilan carbone du GAPAS, association qui propose un accompagnement aux personnes en situation de handicap, Richard Huet a souhaité travailler sur l’un des postes les plus émetteurs de sa structure : la mobilité. « Ce sujet est le 3e poste à l’échelle de notre association. J’ai pris contact avec l’équipe Déclic Mobilités afin de pouvoir bénéficier d’éléments de fond pour structurer notre démarche autour de notre plan de mobilité ». Le chargé de mission participe ainsi à la formation « Management de la Mobilité et plans de mobilité » afin de travailler plus en profondeur cette thématique. « Je souhaitais m’appuyer sur une formation reconnue, comprendre les enjeux, bénéficier des expériences d’un réseau, acquérir de la technique pour conduire ces changements. Le fait qu’elle soit proposée en interentreprises permet de rencontrer d’autres professionnels, qui partagent des solutions auxquelles nous n’aurions pas forcément pensées. Cela nous nourrit d’échanger avec d’autres personnes qui travaillent sur ces mêmes sujets ». Le GAPAS travaille dès la fin de la formation sur un questionnaire mobilité afin d’identifier et de comprendre les habitudes de déplacements domicile-travail de ses salariés.

 

Rassurer, accompagner le changement de comportement

« Ce travail nous a permis de connaître le nombre de professionnels se déplaçant en voiture, utilisant le covoiturage, les transports en commun, et d’identifier les conditions de réussite permettant de basculer de la voiture soliste vers un mode de transport plus durable. Car pour lever les freins, il faut les connaître. À travers la cinquantaine de questions que nous avons posée, nous avons pu savoir si les collaborateurs disposaient d’un arrêt de bus près de chez eux, leurs besoins pour favoriser le vélo… » explique Richard Huet. Ce travail a permis au GAPAS, qui compte 1 000 professionnels, de cibler les grandes priorités et les pratiques les plus pertinentes au regard des habitudes des collaborateurs. « Il faut rassurer en permanence car, quand on change ses habitudes, on pense que l’on va être perdant. Selon l’Ademe, il faut trois semaines pour installer une nouvelle habitude. Ce questionnaire permet de regarder tout ce qui bloque et d’essayer de lever les craintes, comme le fait d’avoir besoin de sa voiture lorsque l’on a des enfants ou lorsque l’on est en campagne ». Forte de ces résultats, l’association retravaillera cette année son bilan carbone. « Le vélo et le covoiturage sont des pistes intéressantes à creuser. La formation a donné un coup de boost à notre plan de mobilité et sur notre rapport à ce sujet. Nous pouvons également nourrir d’autres associations sur cet enjeu ».