Retour sur les Universités de l’Économie de Demain

Les Universités de l’Économie de Demain se sont tenues pour la première fois à Lille le 13 avril en partenariat avec Réseau Alliances et de nombreux réseaux engagés. En présence d’entrepreneurs, d’acteurs du monde institutionnel et associatif, un grand débat était notamment proposé autour du thème « La Fabrique du Futur : vers une réindustrialisation heureuse ? ». Des masterclass, workshop et pitch party étaient également au programme.

 

Depuis 4 ans, le Mouvement Impact France organise, aux côtés de réseaux d’entreprises et de dirigeants, les Universités de l’Économie de Demain. Son pari : rassembler, interpeller, proposer et convaincre les décideurs politiques et économiques de changer les règles du jeu de l'économie. « L’objectif est aussi de progresser ensemble, de prendre les meilleures solutions existantes et les diffuser à celles et ceux qui souhaitent se transformer » explique Caroline Neyron, Présidente du Mouvement Impact France. Thématique de ces universités : la sobriété. « C’est un mot très à la mode, mais la vision commune de nos organisations et des entrepreneurs n’est pas de baisser le chauffage mais de développer une économie qui répond aux besoins sociaux et environnementaux ». En début d’après-midi, lors du Grand Débat, plusieurs acteurs économiques et institutionnels ont ainsi pu débattre autour de la réindustrialisation et de ses enjeux. Représentant un cinquième des émissions de gaz à effet de serre en France, les échanges portaient sur l’industrie de demain, et la manière dont elle pouvait être pensée pour créer de l’impact positif. « L’industrie a une mauvaise image, mais il y a quelque chose qui change : le nerf de la guerre est la décarbonation de nos industries. Comment, grâce à celle-ci, nous contribuons à ce défi. C’est très inspirationnelle. C’est un moteur pour réimaginer l’industrie, et le premier d’entre eux, pour relancer la culture industrielle, ce sont les talents. Et l’impact est un vrai moteur de performance. Grâce à lui, nous avons pu recruter les meilleurs, les plus engagés » explique Aude Guo, cofondatrice d'Innovafeed

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Ouvrir ses portes pour casser les clichés

Autour de la table, Matthieu Hubert, Secrétaire Général d’ACC - Automotive Cells Company -, une coentreprise spécialisée dans les batteries électriques et dont une des gigafactory sera implantée à Billy-Berclau Douvrin : « Dans une gigafactory, nous sommes plus proches de la Nasa que dans ce qui se passe dans l’industrie automobile. Nous souhaitons inviter les jeunes à venir dans nos usines et casser l’image qu’ils peuvent en avoir ». Car le défi est également de convaincre, afin d’embarquer tout le monde. « Le défi est la massification. Soyons vigilants à faire de la pédagogie afin que chacun puisse y voir des opportunités et non des contraintes » souligne également Frédéric Motte, conseiller régional et Président de la Mission rev3. « Il faut se demander de ce dont nous avons besoin. Il faut protéger nos jeunes pousses, nos industries et avoir une concurrence juste. Il faut investir et avoir une main d’œuvre performante à tous les niveaux. L’importance de cet écosystème permet de garder la souveraineté, d’avoir une industrie plus performante » ajoute Julia Faure, co-fondatrice de Loom. Plusieurs propositions ont ensuite été présentées au public, autour de la culture industrielle, de la fiscalité, des investissements ou encore du développement des compétences. La prochaine édition des Universités de l’Économie de Demain se tiendra à Paris, le 30 août prochain.