Reconnu à l’international, le label B Corp distingue les entreprises faisant converger but lucratif et intérêt général, agissant pour une économie éthique et durable. Depuis 2015, Réseau Alliances se positionne comme un acteur régional B Corp, et cherche ainsi à déployer le mouvement au sein du territoire. Il accompagne les entreprises souhaitant se challenger grâce à une méthode d’évaluation et certification rigoureuses, basés sur des normes sociales et environnementales clés.
Marie-Pierre Gras, cheffe de file de la communauté B Corp Hauts-de-France et coanimatrice du programme d’accompagnement B Corp chez Réseau Alliances, revient sur l'engagement et le savoir-faire nécessaire pour guider les entreprises dans cette démarche.
Un mouvement actif pour une économie plus responsable
Le mouvement B Corp est une initiative internationale visant à encourager les entreprises à adopter des pratiques commerciales plus responsables et durables, à travers une certification valorisant un niveau de performance sociale et environnementale basé sur la transparence.
Lorsque ce dernier s’implante en France, et plus particulièrement dans la région, Réseau Alliances se saisit de ce référentiel, et devient alors animateur régional, aux côtés de différents acteurs tels que Marie-Pierre GRAS. « En développant mon activité d’accompagnement après de multiples expériences professionnelles, l’arrivée de B Corp a formé un véritable déclencheur. J’ai compris que des entreprises pouvaient se positionner sur de nouvelles lignes de conduite, et devenir meilleures pour le monde. » partage t-elle. Formée à B Corp par B Lab France, cette professionnelle a fait partie des premières promotions. « Lorsque Corporate for Change et B Lab font le choix de lancer un bootcamp d’accompagnement aux entreprises aux côtés de Réseau Alliances, j’ai souhaité prendre part à cette dynamique engageante. » Composée de 30 entreprises labelisées B Corp, et des consultants adhérents au programme B Leaders de B Lab France, la communauté régionale est particulièrement active sur le territoire.
Structurer les actions RSE avec le référentiel B Corp
Proposés depuis plusieurs années, les accompagnements collectifs mêlent échanges entre pairs, apport de contenus pour mieux saisir le périmètre des actions RSE de chaque organisation, afin de les formaliser dans une démarche structurée. « L’objectif pour les participants est de se lancer dans une démarche RSE en ayant un référentiel concret, qui va amener à explorer la totalité de l’entreprise à 360 degrés. » explique t-elle.
La méthode d’évaluation B Corp utilisée est le questionnaire proposé par B Corp nommé « B Impact Assesment », qui permet d’explorer l’ensemble des actions opérationnelles menées par l’entreprise à travers le prisme de 5 domaines d’impact que sont la gouvernance, les collaborateurs, les collectivités, le client et l’environnement. « Au-delà des initiatives identifiées, cela permet ainsi aux entreprises de les classifier selon ces axes, afin de déterminer une ligne directrice plus claire, menant vers la formalisation d’une stratégie RSE. »
Challenger ses pratiques grâce à un prisme innovant
À travers son approche internationale, B Corp propose également de s’ouvrir à d’autres pratiques. « Les questions posées étant d’ordre planétaire, cela nous rappelle l’envergure de l’enjeu, et ainsi à sortir d’une approche trop franco-française. De nombreuses idées émergent grâce à ce changement de perspective. » évoque Marie-Pierre.
Pour aller plus loin, les entreprises sont amenées à questionner leurs modèles d’affaires pour générer de l’impact positif pour une ou plusieurs parties prenantes de l’entreprise. Les modèles d’affaires à impact forment le cœur de la certification B Corp, et apportent une véritable prise de hauteur. « Les modèles d’affaires à impact posent la question de ce que l’entreprise apporte comme contribution aux problèmes sociétaux et environnementaux. Ce qui est intéressant, c’est que les questions sont assez concrètes et amènent une réflexion profonde sur la raison d’être de l’entreprise et ses possibilités de pivot du business model.» explique la fondatrice de CoopGreen. « L’ensemble de ces questionnements permettent aux dirigeants et collaborateurs d’éveiller les possibilités d’action, et de challenger les modèles économiques existants pour devenir « meilleures pour le monde. » »
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