Le collectif Grhandir organise sa quatrième édition le 16 septembre 2025 au Décathlon Campus. L’objectif : rassembler autour de l’emploi des personnes en situation de handicap, dans un cadre ouvert, concret et collaboratif. Rencontre avec Maïra Nafa, chargée de communication du collectif, pour mieux comprendre l’esprit de cette dynamique collective qui bouscule les formats traditionnels.
Créé en 2022 à l’initiative de La Grande Maison à Villeneuve d’Ascq, le collectif Grhandir réunit entreprises, associations, structures médico-sociales et personnes en situation de handicap, pour faciliter l’inclusion sociale et professionnelle de ces dernières. Il crée ainsi les conditions de mise en relation entre ces acteurs pour fluidifier les parcours vers l’emploi. Inspiré par la devise « Ne jamais rien faire pour moi sans moi », les actions du collectif sont guidées par les besoins concrets des personnes concernées
Soutenu par un comité de pilotage impliquant notamment Agefiph Hauts-de-France, APF France handicap, Cap Emploi, Cofidis Group, Emploi et Handicap, Gapas, Leroy Merlin, M la Constellation, Unik, Le Mouton à 5 pattes, Réseau Alliances, Tilt, le collectif est aujourd’hui animé par Réseau Alliances et Le Mouton à 5 pattes. Plus qu’un projet, c’est une dynamique collective ancrée sur le territoire. « L’idée, dès le début, c’était de décloisonner les mondes : médico-social, entreprises, personnes concernées… et de favoriser les rencontres », explique Maïra.
Dès sa première édition, le collectif a choisi un format fort : le hackathon, pour faire émerger des idées concrètes à partir des réalités de terrain. « Une personne est égale à une entreprise, elle a une voix comme les autres », souligne Maïra. Cette égalité de traitement, cette écoute horizontale, sont au cœur de la méthode Grhandir.
Une édition qui mise sur la force du collectif
Fidèle à l’esprit du collectif, cette quatrième édition s’articulera autour d’un nouveau hackathon. Ce format, déjà adopté lors des précédentes éditions, permet de rassembler des participants venus d’horizons très différents pour réfléchir ensemble à des solutions concrètes. L’approche reste collaborative, horizontale, et centrée sur les réalités vécues. « On crée un cadre où chacun peut contribuer, quel que soit son rôle ou sa fonction », précise Maïra.
La journée se structurera en deux temps. La matinée sera consacrée aux initiatives déjà engagées par le collectif : parcours d’intégration inclusif, télétravail, mobilité, grande enquête… autant de projets portés par des personnes impliquées sur le terrain. « C’est un moment pour reconnecter les participants à ce qui a été fait, et leur donner envie de continuer », souligne Maïra.
L’après-midi, place à la création collective. Les participants seront invités à poser les bases de nouveaux projets, à travers des ateliers de réflexion partagée. L’ensemble de la journée sera ponctué de prises de parole sensibles et incarnées. « Ce qu’on cherche à faire, c’est créer des conditions de dialogue qui donnent envie d’agir », résume Maïra.
Une seule bonne raison de venir ?
Pour Maïra, s’il fallait résumer Grhandir en un mot, ce serait les rencontres. « Parce que chacun peut avoir sa place, sans jugement. Et l’inclusion commence toujours à partir d’une rencontre ». Plus qu’un événement, Grhandir est un espace où les échanges font bouger les représentations, et où chacun peut contribuer à son échelle.
Ce qu’elle espère que les participants garderont en tête ? « Que leur regard sur le handicap évolue. Parce que ce regard influence les actes, et qu’à son échelle, chacun peut contribuer à faire bouger les lignes ».
Envie de prendre part à cette dynamique collective ? Les inscriptions sont ouvertes.