Notion d’impact : un levier pour « penser la performance globale de l’entreprise » selon un avis de la Plateforme RSE

Employée dans le cadre de politiques publiques et par les acteurs de l’ESS, la notion d’impact est aujourd’hui de plus en plus utilisée par les acteurs du monde économique. Récemment, la Plateforme RSE a publié un avis sur cette notion, fournissant des éléments de définition, un périmètre, et des indicateurs méthodologiques.

 

Si la notion d’impact est aujourd’hui centrale dans la responsabilité sociale de l’entreprise, elle présente également de nouveaux enjeux : méthodologie sur laquelle s’appuyer, choix du périmètre… La Plateforme RSE a livré un avis sur cette notion de plus en plus présente dans le vocabulaire et les actions du monde économique. « L’impact d’une entreprise peut se définir comme « l’effet qu’une entreprise a ou peut avoir sur l’économie, l’environnement et les populations, incluant notamment son effet sur les droits humains, comme résultat des activités ou des relations d’affaires de l’entreprise. Les impacts peuvent être avérés ou potentiels, négatifs ou positifs, à long ou court terme, intentionnels ou non, réversibles ou irréversibles. La notion d’impact vise la contribution de l’entreprise, négative ou positive, au développement durable ». Pour l’entreprise, l’impact représente un moyen de prouver et de démontrer les actions qu’elle met en œuvre, ainsi que ses contributions sociétales et environnementales. Mesurer son impact est également un instrument d’aide à la définition de sa trajectoire. Et cela se traduit par des études d’impact, dont les contours peuvent être plus complexes à appréhender.

 

Définir un périmètre, s’attacher à choisir des indicateurs robustes

Que ce soit pour répondre à des exigences réglementaires ou à celles de leurs parties prenantes, à des fins de communication ou de pilotage interne, la mise en œuvre d’une étude d’impact doit s’attacher à un périmètre précis. « Le périmètre d’évaluation est primordial à l’étude d’impact. Celui-ci détermine les méthodes et indicateurs pertinents à l’activité en cause. Déterminer un périmètre d’évaluation participe à la définition de l’impact dont il est question » souligne la Plateforme RSE. Il existe aujourd’hui de nombreux indicateurs sur lesquels s’appuyer afin d’évaluer son impact. La Plateforme RSE évoque ainsi le bilan carbone, le Global Biodiversity (un outil d’évaluation de l’empreinte biodiversité des entreprises), l’index égalité professionnelle femmes-hommes… Des outils tels que « ImpacTer » de Vertigo Lab ou LOCAL FOOTPRINT du cabinet Utopies permettent de mesurer les retombées socio-économiques de l’activité d’une entreprise. La Plateforme évoque également les analyses de cycle de vie. Si le volet environnemental est le plus connu, il existe une analyse du cycle de vie sociale (ACV-S ou S-LCA), méthode encore en construction, qui permet d’évaluer les impacts sociaux potentiels sur le cycle de vie des produits et des organisations.

 

Un levier pour sa performance globale

La Plateforme RSE souligne que « l’impact permet effectivement de penser la performance globale de l’entreprise afin de développer un modèle d’affaires plus durable ». D’où l’importance de l’ancrer au cœur de sa stratégie et de sa gouvernance. « Cette valorisation peut passer par la création de comités dédiés à l’impact. Cet ancrage de la notion d’impact dans la stratégie de l’entreprise peut également être porté par la définition d’une raison d’être ou par l’adoption de la qualité de société à mission ». La Plateforme RSE recommande ainsi de « poursuivre et de mener des recherches permettant de développer des méthodologies robustes de mesure d’impact », mais également « de mettre en place des pratiques de gouvernance permettant la prise en compte de l’impact au plus haut niveau de l’entreprise, afin de la diffuser dans l’ensemble de l’organisation ». Elle préconise également « de n’utiliser le terme « impact » qu’en en précisant le périmètre (par exemple dans les domaines environnemental, social ; de gouvernance), et d’adopter une approche systémique, prenant en compte les impacts sur l’ensemble des domaines d’action définis par la norme ISO 26000 ».

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