Le MEDEF vient de publier un baromètre sur la perception de l'égalité des chances et de la RSE des salariés des entreprises du secteur privé. Si la majorité d’entre eux considèrent leur entreprise investie dans la santé sécurité au travail, la qualité de vie au travail, l’égalité femmes/hommes et la RSE, ils attendent davantage d’engagement en matière d’égalité des chances, d’environnement et d’emploi des plus de 50 ans.
Si les priorités pour les salariés et les entreprises en matière de RSE, santé sécurité au travail, qualité de vie au travail, ou encore d’égalité femmes/hommes sont similaires, le baromètre révèle que les collaborateurs ont le sentiment que leurs structures accordent moins d’importance qu’avant à deux sujets en particulier : l’égalité des chances et l’environnement. Les salariés sont ainsi particulièrement en attente d’actions de sensibilisation, de formation ou de communication interne sur les sujets de RSE (31 %) ou d’égalité des chances (25 %). Le baromètre évoque également le souhait, de la part des salariés, de voir leur entreprise mettre davantage d’action en place sur la gestion des ressources, des déchets et de l’économie circulaire (34 %), la lutte contre la pollution (31 %) et sur les mobilités et transports durables (24 %). L’eau et la biodiversité sont également évoqués respectivement dans 19 % et 18 % des cas. Sur les sujets liés à la diversité et l’égalité des chances, le baromètre pointe des écarts de perception entre les actions souhaitées par les salariés et celles mises en œuvre par l’entreprise, notamment celles concernant les accords de branche ou celles sur les plans d’actions.
Les valeurs de l’entreprise peu connues des salariés
Autre résultat : près d’un salarié sur deux (– 3 points en un an) continue de penser qu’il pourrait être victime de discrimination à l’embauche, notamment à cause de son âge (51 %, un chiffre qui grimpe à 81 % pour les 50-64 ans), son apparence physique ou encore son sexe. Sur le volet de l’organisation du travail, deux nouvelles modalités sont particulièrement attractives : le télétravail, déjà accessible pour 4 salariés sur 10, et la semaine de 4 jours, à l’accès encore très marginal pour le moment. Sur les valeurs, près d’un salarié sur deux les méconnait, alors qu’il s’agit d’un levier important pour nourrir la fierté d’appartenance. Autre enseignement : le sentiment d’utilité sociétale de l’entreprise ne dépend pas forcément de l’affichage d’une posture institutionnelle. Le baromètre explique ainsi que si moins d’un tiers des salariés déclarent que leur entreprise s’est donné un rôle sociétal, ils sont deux fois plus nombreux à estimer qu’elle a un impact positif sur la société.