Quel regard portent les Français sur les entreprises et leurs territoires ? C’est la question qui a été posée à un panel de plus de 1 000 personnes par l’IFOP en partenariat avec la Chaire ICP-ESSEC. L’enquête révèle notamment le niveau d’exigence de la population sur la responsabilité des entreprises vis-à-vis de leur territoire.
Quel rôle l’entreprise peut-elle avoir dans le bien commun du territoire ? Mené en octobre 2024, l’IFOP a interrogé plus de 1 000 Français. L’enquête révèle que les PME sont perçues, pour 42 % des sondés comme des acteurs essentiels de la vie d’un territoire, estimant qu’elles jouent un rôle indispensable dans le bien commun de leur territoire ou leur région. Et c’est également un facteur d’attractivité : 58 % des Français interrogés estiment que l’engagement des entreprises en faveur de leur territoire le rend plus attractif pour y vivre et y travailler. Sur les coopérations et partenariats entre entreprises et collectivités locales (mairies, agglomérations, départements, régions), l’enquête révèle que les secteurs de la santé et de l’emploi devraient être prioritairement développés. Suivent ensuite l’environnement, l’éducation, l'agriculture et l'alimentation.
Pour autant, les Français se montrent exigeants sur la responsabilité des entreprises vis-à-vis de leur territoire : près de sept Français sur dix (69 %) estiment que la loi devrait organiser une plus grande responsabilité économique, sociale et environnementale des entreprises vis-à-vis de leur territoire d’implantation. Les aides publiques accordées aux entreprises ou autorisation de construire un nouveau bâtiment devraient être quant à elle conditionnées à des engagements chiffrés de l’entreprise en termes de nombre d’emplois créés et de respect de l’environnement pour 72 % des Français. Sur les moyens jugés les plus crédibles pour concilier la préservation des emplois et la transition écologique dans le territoire, l’action des collectivités locales est plébiscitée à 46 %, suivie des coopérations entre entreprises et collectivités locales (42 %), de l'action des entreprises (28 %) et de la loi (28 %).