L’écoconception : la règle du jeu selon Sloli

210316 sloli 3« La démarche d’écoconception est vraiment au cœur de notre projet » : depuis fin 2018, Morgane de Villers et François-Xavier Poulain, fondateurs de Sloli, proposent aux enfants des jeux éducatifs et durables. Lauréat des Trophées de l’Économie Responsable en 2020, Sloli se veut être « une alternative au secteur des jeux pour enfants ». Dès le départ, la marque intègre l’écoconception au cœur de ses produits : « nos jouets sont durables, sur le fond comme sur la forme » explique Morgane de Villers. « Sur le fond, ils abordent les enjeux environnementaux et parlent de la nature : nous avons des produits autour du potager, de l’océan ou de la forêt. Sur la forme, nous réfléchissons à l’impact de notre production à chaque étape : c’est vraiment la raison d’être de la marque. Par exemple, nous faisons en sorte de produire localement l’ensemble de nos produits, afin d’éviter les impacts carbones liés au transport. Tout est fait en France ». Un aspect assez rare dans le secteur du jouet : selon l’Ademe, 90% des jouets sont importés. « Nous utilisons du bois du Jura, issu de forêts gérées durablement. Nous le prenons massif, ce qui signifie qu’il n’y a pas de colle ou d’additif utilisé ou ajouté. Le bois est une matière solide et robuste, ce qui augmente la durée de vie du produit : cela fait aussi partie de notre vision de l’écoconception » ajoute-t-elle. Et pour lutter encore davantage contre l’obsolescence, Sloli a conçu ses jeux de manière évolutive : « nous proposons des variants dans nos règles du jeu, de manière à ajuster la difficulté, changer les façons de jouer pour que l’enfant ne se lasse pas ». Sloli teste ensuite chacun de ses prototypes auprès de son public.
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La clé de l’écoconception ? Des fournisseurs comme partenaires !

Autre aspect de la démarche tout aussi important pour Soli : le zéro déchet. « Nous essayons de ne pas créer de déchet. Par exemple, il n’y a pas de film plastique autour des cartes, des livrets de nos boites ou à l’intérieur des jeux ».  Un choix pas forcément simple à mettre en place. « Quand nous avons sollicité des fabricants, certains nous ont expliqué que leurs machines intégraient systématiquement du blister plastique autour des cartes. Ils ne pouvaient pas nous proposer des cartes sans plastique. Parfois, cela semble plus compliqué de faire quelque chose de simple. Trouver un fabricant qui soit en accord avec nos valeurs nous a demandé pas mal de temps ». Autre exemple : certains jeux sont rangés dans des pochons en polycoton recyclé. « Nous travaillons avec un sous-traitant qui a une démarche vertueuse. Le motif est directement tissé sur le pochon, aucune encre n’est utilisée. Eux aussi ont une démarche d’écoresponsabilité, c’est agréable de collaborer avec eux car il y a une vraie connivence ». Une exigence qui répond à une vraie conviction pour Sloli « Il faut savoir remettre en cause pas mal de choses qui sont ancrées : c’est malheureux, mais ça coûte plus cher d’écoconcevoir. Il faut accepter d’avoir des marges moins importantes. Le frein peut être là. Et puis, il faut trouver des fournisseurs en phase avec ses idées et ses convictions, ce n’est pas toujours facile. Ce qui est vraiment important à mes yeux et qui facilite la démarche d’écoconception, c’est d’identifier des fournisseurs qui partagent la même vision. C’est essentiel. Nos fournisseurs peuvent aussi se réinterroger sur leurs modèles et ça permet de progresser ensemble ». Un modèle qui porte ses fruits : l’entreprise termine de développer une nouvelle collection qui sortira dans quelques mois.

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