Comment DPS s’est réapproprié le référentiel B Corp pour renforcer sa démarche RSE

Véritable « boussole » pour l’entreprise, l’outil BIA* du label B Corp a permis à l’agence de communication DPS de structurer et de formaliser sa démarche RSE. Bilan carbone, formation des collaborateurs, définition d’une raison d’être, protocole d’achats responsables : l’entreprise a lancé de nombreuses actions concrètes. Rencontre avec Thomas Saunders, référent RSE.

 

211202 bcorpDès 2019, la direction de DPS a commencé à réfléchir à son engagement : « Nous avions besoin de questionner nos impacts en vue de les améliorer. Nous avions des convictions mais nous manquions d’un guide, d’une boussole, afin de bien faire les choses. Lancer sa démarche est complexe, nous ne savions pas forcément par où commencer » explique Thomas Saunders. DPS se tourne alors vers la démarche B Corp, qu’elle juge concrète et adaptée à ses convictions. « Le questionnaire BIA* est très directif, il propose une sorte de maxi to-do list. B Corp est un label exigeant, il n’est pas possible de faire les choses à moitié. Nous savions que cela serait difficile, mais que nous aurions un véritable impact ». L’agence se fait accompagner par Réseau Alliances, en intégrant le programme d’engagement B Corp en 2021. « Nous souhaitions nous reposer sur une expertise afin de nous aider à appréhender le sujet. Cela nous a permis de prioriser les sujets, car des combats, il y en a des dizaines ! Le programme nous a également donné un rythme : il y a des deadlines, des rendez-vous, des discussions, cela met l’agence dans une dynamique ». DPS se plonge alors dans le BIA, qu’elle s’approprie en interne : « Nous avons réinterprété, reformulé les actions, à notre façon et créé notre propre to-do list, basée sur le questionnaire. Nous avons également sélectionné les actions à mener. Nous avons fait une sorte de version deux du BIA ».

 

Former et partager : les maîtres mots de la démarche de DPS

DPS a ainsi concentré ses actions autour de trois grands impacts. « Le premier est celui généré directement par l’agence. Nous avons réalisé un bilan carbone, changé de fournisseur d’électricité. Nous finalisons également un protocole d’achats responsables ». L’agence de communication DPS s’attaque également aux impacts générés par ses partenaires. « Notre ambition est de nous entourer des meilleurs. Nous avons mis en place un code de conduite et un questionnaire RSE que nous envoyons à nos partenaires. Parallèlement, nous réalisons une cartographie des acteurs les plus vertueux. Mais cela prendra du temps, nous en sommes conscients ». L’entreprise travaille ensuite sur un troisième et dernier impact, généré par les recommandations et les dispositifs de communication qu’elle propose à ses clients. « Notre ambition est de donner progressivement des clés utiles à nos collaborateurs. Un créatif sera plus responsable s’il connait les codes de l’écoconception, de même pour un développeur qui connait les codes des lowtech ». Pour y parvenir, l’agence forme et sensibilise ses collaborateurs. Ces savoir-faire sont ensuite recensés dans un document, partagé et mis à disposition auprès de l’ensemble des salariés. Parallèlement DPS travaille à la définition de sa raison d’être. « Nous avons travaillé avec une dizaine de collaborateurs pour pouvoir formuler une raison d’être. Celle-ci sera présentée à l’ensemble des salariés : nous allons leur demander de réagir et de proposer des axes d'engagement concrets pour l'accompagner ». Car l’implication des collaborateurs est un axe structurant dans la démarche RSE. « Ce projet n’est pas exclusivement mené par la direction. Nous souhaitions une démarche participative, dans laquelle les collaborateurs puissent être impliqués ».  À ce titre, DPS a créé un « comité impact », composé d’une quinzaine de collaborateurs, dans lequel les différentes actions sont traitées. Une démarche qui se veut « pour et par » tout le monde.

 


*L'outil BIA, ou B Impact Assessment, est un questionnaire gratuit, disponible en ligne, qui permet d'apphrénder la certification B Corp. Il est actuellement utilisé par plus de 50 000 structures dans le monde et permet  qui permet de mesurer l’impact d’une entreprise sur ses collaborateurs, ses clients, sa communauté et son environnement. N’importe quelle entreprise peut utiliser l’outil de son propre chef et lancer un processus de demande de certification. Le questionnaire est composé de 200 questions et s’adapte au secteur, à la taille et la complexité de l'entreprise. Pour obtenir le label, les entreprises doivent obtenir 80 points.


 

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