Mise en place d’un reporting RSE partagé à l’ensemble de l’entreprise, suppression du plastique, création d’une Fondation : depuis 2018, Blancheporte multiplie les actions RSE structurées autour d’une vision fondée sur trois axes : l’environnement, le territoire et l’impact social et sociétal. Rencontre avec Caroline Lemaire, Directrice Ressources Humaines, Responsabilité Sociétale, Environnements de Travail chez Blancheporte.
Entreprise bicentenaire basée à Tourcoing, spécialisée dans la vente à distance de vêtements féminins et de linge de maison, Blancheporte a, depuis 2018, mis en place et structuré une démarche RSE. « Nous sommes sortis du groupe 3 Suisses International en 2016, mais nous avions déjà réalisé, sous son impulsion, un bilan carbone dès 2010. En 2018, nous avons décidé de reprendre le sujet et de reposer les pierres d’une stratégie et d’une ambition RSE » explique Caroline Lemaire, Directrice Ressources Humaines, Responsabilité Sociétale, Environnements de Travail chez Blancheporte. L’entreprise structure sa démarche autour de trois grands axes : l’impact territorial, l’humain et l’environnement. Sur ce dernier point, Blancheporte vise la suppression du plastique d’ici 2027. « Nous utilisons le plastique pour deux types de besoins : l’emballage des produits et le transport des commandes. Nous avons travaillé le sujet avec nos fournisseurs et développé des bandes en papier qui viennent s’enrouler autour du vêtement ». Le papier est labellisé PEFC et garantit une gestion durable des forêts. « Cela fonctionne très bien pour les petits articles, cela reste plus compliqué pour les commandes plus volumineuses, comme les housses de couette. Nous sommes en train de travailler de nouveaux systèmes ». L’industriel utilise également une matière première certifiée Oeko-Tex®, un standard déployé depuis 1992, utilisé dans le monde entier, et qui certifie que le textile ne contient pas de produits chimiques nocifs pour la santé. Autre ambition de Blancheporte : celle de privilégier le transport maritime, ou de s’appuyer sur un système mixte bateau/avion, permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre par rapport à un trajet en avion. « Nous avons également une réflexion sur le calibrage des approvisionnements pour avoir le moins de réapprovisionnement possible ».
Accompagner les femmes dans leur épanouissement
Dans cette même lignée, Blancheporte, lauréat des Trophées de l’Économie Responsable en 2021, a développé des collections « capsules », réalisées à partir de matières upcyclées. « Nous avons créé une gamme de bagages à partir de fins de collection de linge de lit, et utilisé des chutes de cuir pour les poignées. La deuxième collection était dédiée au zéro déchet, avec des accessoires comme des cotons de soin, des sacs de conversation pour le pain ou de transport pour la tarte ». Pour ces collections upcyclées, l’entreprise travaille avec le Plateau Fertile à Roubaix. Sur le volet sociétal, Blancheporte a lancé en 2022 sa fondation qui vise à soutenir les femmes ayant des projets pour changer le monde. « Nous n’avons pas la prétention de changer le monde tout seuls, c’est la somme de plusieurs actions. Cela rejoint notre vision et notre mission au sein de Blancheporte, celle d’accompagner nos clientes, d’être attaché à leur bien-être et à leur épanouissement ». Hébergée par la Fondation de France, la Fondation Blancheporte a lancé deux appels à projets. « Nous avons reçu près de 200 réponses pour chacun d’eux et accompagnons six associations. Notre ambition est de soutenir des femmes qui ont des projets, mais pas uniquement des projets à destination des femmes. C’est ainsi que nous soutenons des associations qui œuvrent en faveur de l’éducation, du handicap, du sport ou de la nature » explique Caroline Lemaire. La Fondation est pilotée par une collaboratrice et quelques collaborateurs de l’entreprise donnant 20 % de leur temps pour la gestion de la Fondation.
Des collaborateurs parties prenantes
Car c’est aussi l’ambition de Blancheporte : embarquer ses collaborateurs dans ses actions. L’entreprise s’appuie sur un réseau d’ambassadeurs d’une dizaine de personnes, qui se réunit chaque trimestre pour faire le point sur les projets en cours. « Nous réalisons un reporting RSE qui reflète l’engagement RSE dans tous les registres. Il est mis à jour tous les 3 mois et argumenté en comité de direction. Il y a un vrai dialogue entre les directeurs et les ambassadeurs, cela permet de se rendre compte des projets, des freins et des leviers. Ce reporting est ensuite partagé à l’ensemble de l’entreprise ». À terme, Blancheporte a vocation à faire grandir ce groupe d’ambassadeurs, et d’embarquer l’ensemble de ses collaborateurs sur les sujets liés à la RSE. « Actuellement, nous avons ce réseau d’ambassadeurs. Nous avons également formé 40 personnes de notre centrale d’achats aux principes d’écoconception, mais nous souhaitons aller plus loin. Nous commençons à réfléchir à la mise en place du mécénat de compétences par exemple. C’est une culture qui s’implante petit à petit dans les réflexes du quotidien ».
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