Lauréat de la Diversité en 2022, le Petit Magasin, porté en partenariat avec Kiabi, est avant tout un projet social et sociétal. Basé sur le triptyque insertion, économie circulaire et solidarité, ils permettent à des personnes en insertion d’être formées et accompagnées vers leur retour à l’emploi, tout en participant à la revitalisation des quartiers dans lesquels ils sont implantés. Rencontre avec Pierre Alcala, Leader Business à Impact Social chez Kiabi.
Conçus comme de véritables supports à l’insertion, les Petits Magasins sont des chantiers, des entreprises d’insertion ou des entreprises adaptées. Leur raison d’être est de « rendre accessible aux familles en difficulté, des biens neufs indispensables à la vie au sein d’un espace partagé et convivial, tout en créant des emplois inclusifs dans ces magasins solidaires ». « Nous travaillons avec des structures d’insertion, comme la Sauvegarde du Nord ou Vitamine T, qui vont recruter et accompagner les personnes les plus éloignées de l’emploi. Elles sont en charge du fonctionnement du commerce, et le chiffre d’affaires généré est entièrement reversé au magasin. Kiabi fournit de son côté tout l’écosystème permettant à la structure d’être viable : les collections invendues, le mobilier, mais aussi un cursus de formation de 100 heures autour des techniques commerciales, de l’encaissement etc., et l'accompagnement des collaborateurs Kiabi dans le cadre de mécénat de compétences. C’est une relation très complémentaire : la structure d’insertion accompagne, remobilise la personne éloignée de l’emploi, Kiabi propose la structure, l’écosystème pour permettre le développement du projet » explique Pierre Alcala. Ce sont ainsi 76 personnes qui ont intégré un parcours d’insertion, dont 71 % de femmes. 19 d’entre elles ont bénéficié d’une sortie positive vers l’emploi, et 30 autres d’un CDD. Conçu comme un tiers-lieu, chaque magasin dispose également d’un espace permettant la réalisation d’ateliers. « Chacun gère sa programmation : nous pouvons retrouver des ateliers autour de la mode, de la couture, de la réparation. À Perpignan, tous les mercredis, le Petit Magasin propose des ateliers autour des problématiques liées au décrochage scolaire, comme l’accompagnement aux devoirs. Souvent, les structures font aussi appel à d’autres associations locales pour échanger ». Car c’est également une des volontés des Petits Magasins : s’implanter au cœur des quartiers et des villages et participer à leur revitalisation.
Une démarche solidaire
Les Petits Magasins s’inscrivent également dans une démarche vertueuse et solidaire. Les produits sont des collections invendues, proposées à tarifs préférentiels à des familles défavorisées pour leur permettre de s’habiller dignement à moindre coût. 93 500 foyers ont ainsi pu bénéficier des collections. Aujourd’hui, 17 Petits Magasins irriguent le territoire, et 11 autres s’ouvriront prochainement, dont un premier à l’international, à Madrid. « Nos actions pour 2023 sont de continuer à recruter des personnes en insertion et à les accompagner dans l’employabilité. À la fin de leur parcours, elles peuvent travailler dans le secteur marchand et au-delà. Nous travaillons également à développer la performance et à continuer d’animer les différents tiers-lieux ». Le 7 juin dernier, un nouveau Petit Magasin a d’ailleurs été inauguré à Aniche, une manière de continuer à valoriser tout le travail réalisé. « Les Petits Magasins doivent pouvoir intéresser l’ensemble des acteurs économiques : quand nous formons des collaborateurs, quand nous amenons des compétences, ils peuvent travailler n’importe où ! Nous aimerions franchir un cap, pour que, pourquoi pas demain, d’autres magasins puissent également proposer leurs invendus et, surtout, que le secteur marchand puisse embaucher ces collaborateurs, qui sont les talents de demain ». De grandes ambitions pour ces Petits Magasins, qui se multiplient chaque jour un peu plus sur le territoire.
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