Cabinet de recrutement par approche directe, Keyman, et plus largement le groupe Batka, cultivent l’expérience collaborateurs. À travers des temps d’échanges, de respiration, de coaching, le groupe a une attention particulière pour le développement et l’épanouissement de ses talents. Rencontre avec Rémi Dherbecourt, Directeur Associé.
Au sein du groupe Batka, l’expérience collaborateurs est un sujet qui se cultive tout au long de l’année. Ce n’est pas pour rien si une collaboratrice travaille à temps plein sur l’expérience Collaborateurs et l’expérience Client. Mais cela ne suffit pas : l’entreprise a également mis en place une série d’actions visant à accompagner au mieux ses salariés. « Nous essayons particulièrement de soigner l’axe collaborateurs. Nous ne sommes pas parfaits, nous ne prétendons pas l’être, mais nous faisons tout pour y tendre et avoir des collaborateurs épanouis » explique Rémi Dherbecourt. Cette attention particulière commence par la mise en œuvre d’un baromètre social : « Deux fois par an, à travers 12 questions, le « batkaromètre » nous permet de savoir comment les collaborateurs se sentent. Nous avons mis en place cet outil il y a 6 ans déjà. À l’époque, il y avait 80 questions, le format était mensuel, et puis, petit à petit, nous avons trouvé le bon rythme. Nous avons une question supplémentaire sur la météo du moment, avec un pop-up qui s’active si le collaborateur indique un nuage ou un orage. Celui-ci l’invite à aller voir son manager, ses collègues ou un associé pour en parler. Notre batkaromètre nous permet aussi de voir si ce que nous mettons en place fonctionne : mobilité interne, plaisir au travail, formations… » ajoute Rémi Dherbecourt.
Sur le volet de la formation justement, Batka capitalise sur ses activités pour alimenter ses différentes structures. « Nous avons 11 sociétés au sein du groupe, dont Jalan qui est un organisme de formation permettant de développer les soft skills. Nous avons créé grâce à Jalan la Batschool : ce sont 12 formations orientées sur le développement personnel. Il y a de nombreux sujets abordés : gérer son stress, développer son assertivité, se connaître soi-même, manager son manager, gérer son temps… Elles sont proposées gratuitement à tous les collaborateurs de plus de 6 mois d’ancienneté. Pourquoi ? Car la personne doit avoir bien pris son poste en main pour pouvoir ensuite travailler ces sujets. Ce sont des soft skills, essentielles dans des métiers comme les nôtres : nous sommes sur du conseil RH, qui nécessite écoute, empathie, bienveillance, assertivité, clairvoyance et exigence. Pour cela, un bon recruteur ou un bon coach doit bien se connaître ». En ce sens, Batka organise également chaque année des journées d’oxygénation, appelée Journées O2, où des personnalités viennent témoigner : sportif, conférencier, prêtre, chef d’entreprise… avec cette idée de prendre la hauteur sur les métiers.
Le devoir d’essayer
Mais le groupe veille également à être toujours connecté au quotidien de ses équipes, à leurs préoccupations, leurs sujets du moment. Les associés et dirigeants sont tous opérationnels dans leur métier, ce qui leur permet de comprendre la réalité des métiers de leurs collaborateurs. Batka a également mis en place des échanges mensuels entre un collaborateur et son manager : les Bat’Cap. Chaque collaborateur est invité, en individuel avec son manager, à revenir sur « ses plaisirs et déplaisirs du mois ». Ces échanges se font en plus de l’entretien annuel et mi-annuel. « L’idée est de connaître les fiertés et les difficultés du mois passé, ainsi que les priorités à venir. Plus largement, si un sujet est remonté plusieurs fois, cela nous permet d’identifier des tendances que nous n’aurions peut-être pas captées tout de suite » ajoute Rémi Dherbecourt. L’ensemble de ces échanges est consigné par le service RH. Car l’objectif du cabinet, et plus largement du groupe, est d’accompagner au mieux le collaborateur dans son évolution de carrière.
« Lors de chaque entretien annuel, nous demandons au collaborateur comment il se projette dans le groupe, ce qui nous permet, lorsqu’un poste s’ouvre dans l’une de nos structures d’aller le proposer en interne ». Et cette stratégie fonctionne : une collaboratrice ayant intégré le groupe en alternance puis en tant que salariée a pu proposer et développer une toute nouvelle structure dédiée à la marque employeur, structure qu’elle dirige aujourd’hui. « Ce que nous prônons, c’est le devoir d’essayer : entreprendre ce n’est pas forcément monter une entreprise, c’est aussi avoir une idée, essayer quelque chose ; l’innovation se situe à tous les niveaux et n’est pas forcément une innovation de rupture ! Si cela fonctionne, nous dupliquons ; sinon nous analysons, et nous retentons… ou pas ».
Encourager le dialogue
Batka a également une attention particulière pour ses managers : un guide du management a notamment été édité permettant à chaque nouveau manager de comprendre le fonctionnement et les process mis en œuvre au sein du groupe. « Les managers sont également évalués chaque année par un 360 : deux pairs, deux N-1 et un N+1. Ce 360 fait l’objet d’une vraie analyse. Au sein du groupe Batka, nous avons une société de coaching, Quintesens, ce qui nous permet de faire un débrief très professionnel par des coachs sur ces 360. Suite aux évaluations 360, le manager reçoit donc un feed-back constructif par son n+1 et par un coach. Parfois, il y a des choses difficiles à appréhender, parfois des points de forces sur lesquels il faut capitaliser. D’où l’importance de faire appel à des coachs qui savent trouver les bons mots et désaffectiver les propos. À la suite de ce 360, une restitution est faite aux équipes, les points de progrès du manager sont clairement communiqués à son équipe, ce qui permet aux collaborateurs d’oser faire des retours plus facilement. Cela nourrit le dialogue » ajoute Rémi Dherbecourt. Dans cet esprit de dialogue, le groupe a également mis en place une visioconférence mensuelle, le Bat’Kall, ouverte à l’ensemble des collaborateurs, permettant à chacun de poser librement et sans tabou ses questions au Président du groupe.
Et au-delà de l’écoute, le groupe met tout en œuvre pour que ses collaborateurs soient de véritables parties prenantes. « Nous avons mis en place l’actionnariat salarié. Au bout de trois ans d’ancienneté, chaque collaborateur peut entrer dans le fonds d’actionnariat salarié qui détient 10 % du capital de Batka. Nous avons aujourd’hui 20 % de l’effectif qui est associé. Les actions ne sont pas offertes, car nous voulons une vraie démarche d’investissement de la part du collaborateur, avec cette envie que les collaborateurs se sentent pleinement engagés » ajoute Rémi Dherbecourt. Fort de toutes ces actions, le groupe a doublé ses effectifs en 3 ans. Une manière efficace d’attirer, de respecter et de fidéliser ses collaborateurs. Ou comment cultiver l’expérience collaborateurs, avec humilité et pragmatisme. Avec un succès certain.