Citiz Hauts-de-France : l’autopartage pour les particuliers et les entreprises

Avec ses 150 voitures sur les territoires de Lille, Arras et Douai, la coopérative Citiz Hauts-de-France propose une solution d’autopartage aux particuliers et aux entreprises. Un service aux nombreux bénéfices : économiques, environnementaux et sociétaux. Rencontre avec Elodie Delannoy, chargée de développement chez Citiz Hauts-de-France.

250203 citizCréé en 2002 au niveau national, et 2007 sur le territoire des Hauts-de-France, Citiz est un réseau d’autopartage présent dans plus de 240 villes. Dans les Hauts-de-France, les territoires de Lille, Arras, et Douai - depuis décembre 2024 – sont desservis. « Sur le territoire, nous disposons de 150 voitures, pour 70 stations. Si la majorité de nos adhérents sont des particuliers, 20 % de nos clients sont des professionnels. Nous fonctionnons sur la logique de l’autopartage en boucle, c’est-à-dire que le véhicule est à récupérer et à restituer dans la même station. Celles-ci sont installées à proximité des gares, et stations de transports en commun, ce qui facilite l’intermodalité. Typiquement, lors d’un déplacement professionnel, vous pouvez combiner ces modes de déplacement » explique Elodie Delannoy, chargée de développement chez Citiz Hauts-de-France. Car dans le cadre de leur Plan de mobilité, l’autopartage peut être une solution et une alternative pour les entreprises. Il existe aujourd’hui une vingtaine d’opérateurs en France, pour un total de 12 000 véhicules en service et 300 000 autopartageurs actifs (source : Enquête nationale autopartage 2022 réalisée par 6t pour l’ADEME). 

Des gains nombreux

Citiz Hauts-de-France accompagne les professionnels sur ces sujets, notamment via des temps de sensibilisation, mais également avec des offres globales, permettant aux salariés de profiter des véhicules sur leurs temps professionnels et personnels. « Nous voyons de plus en plus d’acteurs se tourner vers l’autopartage : des structures de l’ESS, des coopératives, des cabinets d’architectes, des collectivités... Ils viennent utiliser ce service en complément ou en remplacement de leur flotte et voitures de service ». Car les gains peuvent être nombreux. « Au niveau économique, les professionnels peuvent réduire leur flotte. Les coûts d’entretien sont amoindris, le coût du carburant est compris dans le prix/les tarifs, en toute transparence. Cela libère du temps aussi, car des tâches liées au suivi des indemnités kilométriques, et même à l’entretien des flottes, sont diminuées. Gain de temps également : les véhicules sont à ramener à la station, il n’y a donc plus besoin de chercher une place de stationnement » ajoute Elodie Delannoy. Toujours selon l’enquête nationale de 2022, une voiture en autopartage remplacerait 5 à 8 voitures personnelles, supprimerait entre 10 000 et 19 000 km en voitures personnelles par an et libèrerait 0,9 à 3 places de stationnement en voirie.

Conduite du changement

L’autopartage peut également être un levier pour la conduite du changement. « Notre objectif est de requestionner les habitudes de déplacement. Nous accompagnons les particuliers comme les professionnels sur un usage plus raisonné de la voiture. L’autopartage encourage le report modal, car nous réfléchissons davantage à la manière dont nous nous déplaçons ». Et en tant que coopérative, Citiz Hauts-de-France souhaite un modèle le plus ouvert possible : ses véhicules sont accessibles aux jeunes permis qui peuvent bénéficier d’une partie de la gamme (celle-ci s’étend de la citadine au minibus). « Dans ce même esprit, nos tarifs restent fixes, il n’y a pas de variation en fonction des saisons » souligne Elodie Delannoy. Chaque utilisateur – ou citoyen – peut d’ailleurs devenir sociétaire. Une manière de soutenir le développement de la mobilité durable sur notre territoire.

Crédit photo : Christophe Urbain