L’entreprise, basée près d’Arras, a initié dès 2019 une démarche globale en travaillant sur ses impacts environnementaux sans en oublier pour autant le prisme économique et sociétal. Rencontre et explications avec Audrey Belliot, chargée de RSE et Chloé Jacobs, Responsable Communication.
En 2021, Desmazières, entreprise créée en 1945 et spécialisée dans la production et la distribution de pommes de terre, inaugurait son tout nouveau site. Bois local, panneaux photovoltaïques, récupération de l’eau de pluie : l’entreprise – qui a fait de ce projet de réhabilitation un projet d’entreprise – a porté une attention particulière à la réduction de son impact. « Sur le volet de la préservation de la ressource en eau par exemple, nous avons installé une cuve de 10 000 litres qui nous permet d’alimenter nos sanitaires et divers besoins comme l’arrosage de notre site ou de notre potager » explique Audrey Belliot, chargée de RSE. Toutes ces actions s’inscrivent dans une démarche plus large initiée dès 2019 : l’agroécolonomie. Cette démarche, pilier de la stratégie RSE de l’entreprise, se décline autour de quatre piliers : cadre de vie, environnement (l’entreprise est par exemple engagée dans la démarche FRET21), économie circulaire (gestion de l’énergie, matériaux de seconde main) et R&D.
Sur ce volet, l’entreprise travaille depuis de nombreuses années sur le développement de nouvelles variétés de pommes de terre, moins gourmandes en eau. « L’idée est de développer de nouvelles variétés avec moins d’intrants : moins de phytosanitaires, moins de besoins en eau… Ces variétés sont conçues par Agrico, une coopérative néerlandaise à laquelle nous appartenons, et qui dispose de son propre centre de recherche. Nous avons au sein de nos équipes des référents R&D qui travaillent main dans la main avec les équipes de recherche néerlandaises. L’idée est de voir si les variétés s’adaptent bien au sol et au territoire. Il faut une dizaine d’années pour en avoir de nouvelles ».
Des collaborateurs au cœur de la démarche
Mais pour Desmazières, toutes ces actions ne peuvent et ne doivent se faire sans les collaborateurs. Lors de grands projets par exemple, à l’image de la réhabilitation de leur siège, où les salariés ont été de véritables parties prenantes, ou plus récemment avec l’achat d’un exosquelette. « Nos collaborateurs font du conditionnement avec des charges parfois très lourdes et beaucoup de manutention. L’exosquelette aide le salarié à se pencher et à se relever, il accompagne le geste et évite les mauvais mouvements. Nous l’avons reçu en début d’année, nous le testons. Cela s’inscrit dans notre démarche QVCT. Nous avons déjà plusieurs actions mises en place. Nous proposons par exemple des réveils musculaires pour les personnes qui viennent travailler en renfort. Si l’environnement est notre cœur de métier, nous ne pouvons rien faire sans les collaborateurs » ajoute Chloé Jacobs, Responsable Communication.
L’entreprise continue aujourd’hui de grandir, accueillant récemment encore de nouveaux collaborateurs, et tout en continuant de s’inscrire dans une démarche d’amélioration continue. « Nous cherchons en permanence à être à l’écoute des attentes du marché, en proposant des variétés qui répondent aux besoins. Et cela se traduit forcément par une relation privilégiée avec nos producteurs, qui sont accompagnés par nos salariés sur l’ensemble du cycle de production, de la livraison à l’arrachage, en passant par la plantation ».
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