DUO for a JOB : le mentorat facteur de lien, d’insertion et de confiance

Avec 600 mentors actifs sur l’ensemble du territoire national, l’association DUO for a JOB anime un programme  clé en main visant à accompagner vers l’emploi des jeunes issus de l’immigration. À travers des rendez-vous réguliers, les jeunes ‘mentees’ sont accompagnés par des mentors de plus de 50 ans. Des rencontres enrichissantes, que nous partage Jeanne Husson, chargée de programme mentorat.

Créé il y a plus de 10 ans en Belgique, DUO for a JOB est un dispositif de mentorat qui permet à des jeunes de 18 à 33 ans, issus de l’immigration, d’être accompagnés par des personnes de plus de 50 ans. Le programme, qui s’étend sur six mois, adresse trois objectifs : réduire les inégalités d’accès à l’emploi, revaloriser les compétences des plus de 50 ans et créer du lien entre ces deux publics. « Sur la Métropole Européenne de Lille, nous avons accompagné 350 duos depuis fin 2021. Aujourd’hui, 7 jeunes sur 10 trouvent une formation qualifiantes, un emploi ou un stage dans les 12 mois après le début de l’accompagnement. Et nos mentors bénévoles renouvellent l’expérience dans 8 cas sur 10. Tout le monde peut être mentor, il n’y a aucun critère hormis celui de l’âge. L’objectif est d’être un pont culturel, et permettre aux jeunes de comprendre le marché du travail et sa manière de fonctionner en France. Tous les mentors peuvent transmettre ces éléments qu’ils connaissent naturellement » explique Jeanne Husson, chargée de programme mentorat. En s’appuyant sur la formation et les conseils assurés par DUO for a JOB, les mentors transmettent l’expérience et les compétences qu’ils ont acquises tout au long de leur carrière pour accompagner une jeune à se lancer dans la vie. D’un autre côté, les jeunes ‘mentees’ partagent en retour leurs expériences de vie, leurs projets, leurs ambitions et leurs doutes. « C’est une vraie situation “gagnant-gagnant” qui permet à chaque mentor de rester actif, de se sentir utile, de remettre en question ses préjugés, de valoriser ses compétences et d'en développer de nouvelles ».

Le dispositif s’étend sur six mois : les mentors rencontrent chaque semaine le jeune accompagné afin d’échanger sur son projet. « Ces réunions peuvent se faire au sein de l’entreprise du mentor, ou sur le temps du midi, le soir. Libre au mentor d’organiser son temps comme il le souhaite. Avant de commencer, nous proposons une formation de 4 jours au mentor afin de le familiariser au dispositif. Et puis, tout au long du programme, l’association est à l’écoute de chaque duo. Nous proposons également des temps d’échange entre mentors, afin qu’ils partagent leurs expériences et bonnes pratiques » ajoute Jeanne Husson. L’association met également à disposition, via une plateforme, de nombreuses ressources afin d’accompagner au mieux chaque duo. « Pour les jeunes, nous mettons aussi en place des ateliers sur les outils de recherche d’emploi, ou avec la Cravate Solidaire par exemple, afin de réaliser des simulations d’entretien ».

Et le lien perdure souvent, même après la fin du dispositif. « Nous avons beaucoup de belles histoires, notamment un jeune Japonais qui se posait beaucoup de questions sur l’interculturalité. Il s’est beaucoup confié à sa mentor. Idem pour une jeune femme réfugiée qui rencontrait des contraintes avec son titre de séjour. La confiance s’établit, et elle est souvent très forte ». L’association recherche des mentors bénévoles qui souhaitent s’engager dans le dispositif, et promeut régulièrement son programme de mentorat, notamment auprès des entreprises ou lors de salons. Rappelons que seuls 23 % des salariés français de plus de 55 ans pensent qu’ils ont encore des possibilités d’évoluer, dans ou en dehors de l’entreprise, or 4 Français sur 10 ont plus de 50 ans ! C’est donc une réponse concrète que le mentorat peut apporter. En plus de celle de vivre une expérience humaine, unique et enrichissante !