Depuis le 1er septembre, Stormshield propose à l’ensemble de ses collaborateurs le Forfait Mobilités Durables. L’entreprise, acteur européen de référence sur le marché de la cybersécurité, a souhaité un fonctionnement pragmatique et souple pour ses collaborateurs. Sylvie Blondel, directrice des ressources humaines, revient sur la mise en œuvre du dispositif.
Depuis plusieurs années, Stormshield multiplie les actions en faveur de la RSE : diversité, handicap, charte de télétravail, mobilité, etc. Sur ce dernier volet, l’entreprise vient d’accepter, après discussion avec les partenaires sociaux, la mise en place du Forfait Mobilités Durables. « Cette mise en place a été réalisée par la voie d’une décision unilatérale de l'employeur, à compter du 1er septembre 2021. L'information a été communiquée aux employés avant les vacances ». Une décision unilatérale est un document écrit où l'employeur prend, seul, un engagement dans le cadre de son pouvoir de décision. En parallèle, Stormshield a rédigé son Plan de Mobilité Employeur et y intègre maintenant le Forfait Mobilités Durables. Le déploiement du dispositif se veut souple et pragmatique. « Nous souhaitions laisser la possibilité aux collaborateurs de changer de mode de transport tous les mois. Ils pourront faire le choix de venir à vélo, puis, le mois suivant, d’utiliser leur voiture, puis les transports en commun. Nous verrons si ce fonctionnement est gérable pour les équipes de la paie. Nous faisons le choix du test and learn : nous y croyons vraiment. Voir ce qui fonctionne, ce qu’il faut réadapter ou arrêter ». Chaque mois, les collaborateurs devront fournir une attestation sur l’honneur, précisant qu’ils s’engagent à utiliser un mode de déplacement durable sur au moins 50 % de leur trajets domicile-travail. « Nous avons repris ce qu’il y avait dans la loi : les salariés pourront utiliser le vélo ou le covoiturage par exemple ». L’entreprise effectuera un remboursement forfaitaire de 35 euros par mois, plafonné à 420 euros par an.
Donner de la latitude à chacun
Avant de porter le sujet, l’entreprise a souhaité s’assurer « de l’appétence » de ses 350 collaborateurs en les sondant au préalable. « Nous sommes sur plusieurs sites : Paris, Toulouse, Lyon et Villeneuve d’Ascq. Sur ces deux dernières villes, nous sommes à 15/20 minutes à pied du métro, ce qui conforte certains de nos collaborateurs à prendre leurs voitures. Le Forfait Mobilités Durables peut donc changer la donne et inciter à l’utilisation d’un mode de transport plus durable » souligne Sylvie Blondel. Pour embarquer ses salariés, Stormshield participe également au Challenge de la Mobilité Hauts-de-France et communique beaucoup sur son réseau social interne. « L’exemple dans ce type de démarche est également très important ! Lors de la semaine de la mobilité, je ferai du covoiturage. Un de mes collègues du comex vient également de commander une voiture de fonction hybride nouvellement intégrée dans notre politique. Nous ne pourrons pas embarquer tout le monde, mais on peut laisser de la latitude à chacun ». L’entreprise reste pragmatique et se laisse le temps de voir comment les collaborateurs s’approprient le dispositif. « Lorsque l’on se lance dans le Forfait Mobilités Durables, ce qui peut faire peur, c’est l’engagement temporel. Nous testerons le dispositif jusqu’à fin 2022 et nous verrons ensuite ce qu’il faut ajuster. Il faut également prendre en compte les aspects juridiques, qui sont importants. Et puis essayer : je crois beaucoup en l’action ». Une véritable philosophie pour l’entreprise, qui mène de nombreuses actions empiriques, sans pour autant les avoir encore formalisées au sein d’une stratégie RSE plus globale. « Nous y travaillons, car c’est important, notamment en termes de marque employeur, c’est le début d’un long chemin à parcourir » conclut Sylvie Blondel.
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